C’est à l’angle de l’avenue Daniel Ormancey et de la place Jules Ferry que se sont retrouvés anciens combattants, habitants, élus et jeunes conseillers municipaux pour la traditionnelle cérémonie du 25 août, célébrant la Libération de la ville.
Mais comme chaque année, un hommage a d’abord été rendu à Daniel Ormancey, jeune Noyat de 17 ans accusé de sabotage et fusillé par les nazis deux jours seulement avant le jour de la délivrance. Après la diffusion du Chant des Partisans, une gerbe a été déposée au pied de la plaque de rue à son nom et une minute de silence observée en sa mémoire. Puis devant le monument aux morts, le maire Jean-Pierre Abel a rappelé l’émotion ressentie lors de l’arrivée des Alliés venus délivrer le pays du joug nazi. Revenant sur la tragique histoire de Daniel Ormancey, il a rendu un vibrant hommage au jeune garçon, à ses frères d’armes, « à tous les combattants civils et militaires grâce à qui la ville et la France toute entière furent enfin libérées après six longues années de souffrances et de sacrifices en vie humaine ». Après un nouveau dépôt de gerbe et la Marseillaise entonnée par l’assemblée, tous se sont rendus au Parc Chanteloup pour une cérémonie commune avec les élus et habitants saviniens. Devant la stèle érigée en mémoire de Daniel Ormancey à l’endroit où ses bourreaux lui ont fait creuser lui-même sa tombe, les maires des deux communes ont rappelé l’horreur de cette sombre période. Ils ont redit l’importance du devoir de mémoire auprès des jeunes générations, en hommage aux nombreuses victimes qui ont donné leur vie pour notre liberté. Jean-Pierre Abel a insisté sur le fait que « le conflit en Ukraine est venu brutalement nous rappeler en début d’année que la liberté, la démocratie et la République, qui nous semblaient acquises jusque-là, sont des valeurs fragiles que nous devons défendre pour nous et les générations qui nous succèderont ».